Château du Perron

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Château du Perron
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XIXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
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Le château du Perron est une demeure du XIXe siècle, qui se dresse sur l'ancienne commune française de Saint-Aubin-du-Perron dans le département de la Manche, en région Normandie. Selon la tradition, il remplacerait le vieux manoir de la Hézardière.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé à l'extrême Nord de Saint-Aubin-du-Perron, à 3 km au nord de l'église, au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages, dans le département français de la Manche. On y accède, au nord de la D 52, après avoir parcouru une longue allée plantée de tulipiers.

Historique[modifier | modifier le code]

Le château actuel date du XIXe siècle et a été bâti par le comte Jules d'Auxais (1818-1881), député-sénateur-maire, qui était en possession du domaine du Perron depuis 1831[1].

Dés le XIVe siècle, le fief du Perron était la possession de la famille Davy. En 1399 est cité comme sieur du Perron et de Virville, Jean Davy ( 1414), lieutenant-général du vicomte de Coutances, et époux de Chardine Le Petiot[2]. Se succède de père en fils, Jean II ( 1456), puis Jean III ( 1497). Jean IV Davy, époux de Marguerite Adde, dame de la Champagne (Saint-Sauveur-Lendelin), est cité en 1505 comme seigneur du Perron. Jean V meurt sans postérité en 1533. Jacques Davy ( 1544), son frère, époux de Jeanne Henry, hérite, et le fait hommage au roi François Ier du fief, terre et seigneurie du Perron. Le , dans un aveu, celui-ci indique que le Perron est « terre, fief et seigneurie tenus franchement et noblement à gage plège (assemblée de vassaux d'un même fief), justice, jurisdiction, court et usage »[3]. C'est son fils, Jean VI, qui hérite et rend, en 1559, hommage au roi pour ses seigneuries du Perron et de la Champagne. Son épouse, Anne d'Anneville, apportera aux Davy la seigneurie de Quettreville. Bernard Davy, leurs fils, le rend un aveu de foi et hommage pour le Perron, mais à la suite de mauvaises affaires, il est contraint de vendre, le , pour la somme de 54 000 livres tournois, à son cousin Jean Davy (1565-1621), conseiller d'État, seigneur de la Guette, futur archevêque de Sens et frère du cardinal, les fiefs, terres et seigneuries du perron et de la Champagne. Le les biens de l'archevêque sont partagés entre ses sœurs Marie Davy et Anne-Mary Davy ( 1626)[3].

Le château est vendu, le , pour la somme de 30 000 livres à M. Charles Lemennicier de Martigny, lieutenant général civil et criminel à Saint-Lô, fils de Jeanne Le Noël et de Jacques Le Mennicier de Martigny, prétendant à la succession, et qui rendra aveu du Perron en 1661. En , il obtient par lettres patentes[note 1] du roi Louis XIV, la réunion des fiefs du Perron, de la Hazardière, de Hotot et de Creveuil, avec les moulins, sis sur la Taute, de Grente, Manne et Rohard, en une seule et même seigneurie sous le titre de « Chatellenie du Perron » avec droit patronal, et ce « en récompense des grands services rendus à l'État et aux rois Henri III, Henri le Grand (Henri IV) et Louis le Juste (Louis XIII) ».

Description[modifier | modifier le code]

Le château, construit sur un terrain plat, de dimensions relativement modestes, peut être rapproché de plusieurs châteaux plus anciens comme Carneville, Annoville ou Carantilly[4].

L'édifice, haut de deux niveaux au-dessus d'un sous-sol à demi enterré, a ses étages séparés par un large bandeau plat. Ses façades sont parfaitement symétriques. La façade principale, orientée à l'est, se compose d'un corps central de trois fenêtres, flanqué de deux pavillons de deux fenêtres coiffées d'une haute toiture à la Mansart percés d'une lucarne et de petits oculi. La façade ouest, côté étang, se compose d'une partie centrale en nette avancée sur plan demi-hexagonal, d'une largeur de trois fenêtres[5]. De ce côté, les ouvertures sont à Linteau en arc surbaissé, et seules les fenêtres du corps central sont surmontées de sculptures décoratives.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les lettres seront enregistrées le en la Cour des Comptes ; les fiefs sont indiqués « anciens, nobles et bien bastis, avec fossés pleins d'eau, pont-levis, manoir, colombier garenne, droit de chasse et de pesche dans la rivière ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pinel 2023, p. 93.
  2. Pinel 2023, p. 87.
  3. a et b Pinel 2023, p. 89.
  4. Pinel 2023, p. 94.
  5. Pinel 2023, p. 95.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Pinel (photogr. Patrick Courault), Châteaux et Manoirs de la Manche, t. 5, Rivages de France, coll. « Lumières et histoire », , 256 p. (ISBN 978-2-9561209-6-4), p. 87-105.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]